jeudi 31 décembre 2015

samedi 26 décembre 2015

vendredi 25 décembre 2015

Samedi 25 Décembre 1915

Pluie. Ce jour, j’étais de chambre, c’est à dire, aller au ravitaillement en eau, bois et débarrasser la table.
Voila ceux qui faisaient partie de la section à la table:
Schwob, Géhenne, Mardinet, Dallon, Guilly, Chinardet, Guillot, Debaise.
1ère pièce: Passégué, Guibert, Bonnoron, Didier, Dontet.
2ème pièce: Leroy, Quévy, Ajalbert, Lepeinven, Lajonchère.

jeudi 24 décembre 2015

Carnet 1, pages 44 et 45


Jeudi 24 Décembre 1915

Pluie. Ce jour, Didier nous a fait quelques friandises: biscuits, beignets, pâtés. Cela nous a couté 0,50 c, chacun. Ensuite, nous avons été à la messe à Médière avec l’Aspirant.

mardi 22 décembre 2015

Mercredi 22 Décembre 1915

Mauvais temps, neige fondue. Eté au bois Munier, voir Picard. Le soir, les boches ont bombardé. Chaque fois que la Folie tire sur les boches, ils nous envoient des fusants 88 ou 77.

lundi 21 décembre 2015

Mardi 21 Décembre 1915

Neige, froid. Chaque jour, les boches nous envoient des fusants. Ce jour, il y a eu un bombardement de notre part au Haut de Rieupt.

dimanche 20 décembre 2015

Lundi 20 Décembre 1915

Beau temps froid. Le soir, un avion boche ayant été signalé, nous n’avons pu tirer, manque de projecteur. Reçu le mandat de B…

mardi 15 décembre 2015

dimanche 6 décembre 2015

Lundi 6 Décembre 1915

Pluie. Rien à signaler. Le soir, avec Nénette Didier on a été à Pont prendre un diner de renforcement.

samedi 5 décembre 2015

Dimanche 5 Décembre 1915

Pluie. Rien à signaler. Enizon, Thirouin, Dobronel ont quitté la section.

vendredi 4 décembre 2015

Samedi 4 Décembre 1915

Eté voir Picard à Mugnier. Ce jour, un bruit a couru que nous allions être relevé de la section et remplacé par des types de la 21e et 22e batt. Le soir, on a fait la Sainte Barbe.

mercredi 2 décembre 2015

Jeudi 2 Décembre 1915

Pluie. Rien à signaler. Obligés de mettre des bottes dans mon lit pour recueillir l’eau.

mardi 1 décembre 2015

lundi 30 novembre 2015

Mardi 30 Novembre 1915

6 fusants. Levannier a été blessé à la cuisse par un éclat reçu près du pommier marqué d'une croix à la page précédente. Il a été transporté à Montauville sur un brancard. M'a donné consigne de ses effets. Le soir, installé le théléphone.

vendredi 27 novembre 2015

Samedi 27 Novembre 1915

Beau temps, gelée. Les boches nous ont bombardés, 15 fusants, sans faire de mal. J’ai ramassé trois fusées de 88.

jeudi 26 novembre 2015

mercredi 25 novembre 2015

Jeudi 25 Novembre 1915

Temps brumeux. Ce jour, nous avons appris, par un Officier d’Etat-major, qu’un observateur boche avait été tué à bord de son avion, et probablement, par nous, car ce jour, il n’y avait que notre section qui avait tiré. Mais, nous n’avons pu observer nos coups à cause de la brume.

lundi 23 novembre 2015

dimanche 22 novembre 2015

lundi 16 novembre 2015

Mardi 16 Novembre 1915

Même travail que la veille. Terrassement à la baraque des théléphonistes. Neige.

dimanche 15 novembre 2015

Lundi 15 Novembre 1915

Journée calme. Gelée. Le tantôt  arraché pomme de terre avec Levanier.

samedi 14 novembre 2015

Le Mouchoir - Journal de tranchée

A l’automne 1914, alors que la guerre des tranchées s'est installée et que les soldats doivent aussi affronter l'attente et les désoeuvrement, les premiers journaux de tranchées apparaissent. Rédigés par des combattants pour leurs frères d’armes, ces journaux ont pour vocation principale de divertir.
Parmi les très nombreuses publications qui voit le jour, « Le Mouchoir », organe des troupes de la 73e Division de réserve de la IIe Armée se distingue par le nombre de numéros publiés et la qualité des dessins.

La publication tire son nom d’une partie du Bois le Prêtre, près de Pont à Mousson. C'est là, à "la maison du père Hilarion”, qu'est d'abord hébergée “l’imprimerie” du Mouchoir, qui utilise une technique dite de la “pâte doigt” avec une sorte de baudruche comme ronéo. Le tirage atteind jusqu’à 1500 exemplaires. L’abbé George Ledain du diocèse de Nancy, affecté au groupement des brancardiers missionnaires, est le rédacteur en chef. Albert Bray, architecte, est chargé du contenu humoristique et Joseph Lesage, sapeur téléphoniste et artiste peintre, est le principal illustrateur.

Pour en savoir plus...

Carnet 1, pages 40 et 41


Dimanche 14 Novembre 1915

Neige a fait son apparition. Couvrir la baraque des téléphonistes. Soir, écriture.


lundi 9 novembre 2015

Mardi 9 Novembre 1915

Fait du terrassement à la baraque des téléphonistes. Rien à signaler.

dimanche 8 novembre 2015

Lundi 8 Novembre 1915

Fait une porte. Reçu un caleçon, passe-montagne,  bandes, une cagoule et  masque contre les gaz.

jeudi 5 novembre 2015

Vendredi 5 Novembre 1915

Terminer la maçonnerie de  la cheminée et mettre des planches contre le mur. Rien à signaler.

mardi 3 novembre 2015

lundi 2 novembre 2015

dimanche 1 novembre 2015

Carnet 1, pages 38 et 39


Lundi 1er Novembre 1915

Continué et terminé mon lit. A la page précèdente, les renseignement.

Mon lit  est composé de deux montant, deux traverse, dessus  du grillage et un paillasson.

samedi 31 octobre 2015

Dimanche 31 Octobre 1915

Passégué ayant quitté sa place, j’ai pu faire mon lit, comme il avait été décidé.

vendredi 30 octobre 2015

Samedi 30 Octobre 1915

Muré le haut de la cheminée. Beau temps.

Les boches ont tiré sur la Folie,  4 obus de 150, sans dégats.

jeudi 29 octobre 2015

Vendredi 29 Octobre 1915

Percé la cheminée de l’abrit. Temps brumeux. Bombardements de Montauville par les boches,  6 obus.

mercredi 28 octobre 2015

Jeudi 28 Octobre 1915

Passégué, m’ayant donné une lampe électrique à laquelle il manque une ampoule et une pile, j’ai acheté le nécessaire à Pont pour 0.75 et 1.25, en tout 2 cent. Le soir, commencé de percer la cheminée dans l’abrit.

mardi 27 octobre 2015

Mercredi 27 Octobre 1915

Trouvé à Vide Bouteille, une botte de paille de seigle avec laquelle j’ai fait un paillasson. Rien à signaler.

lundi 26 octobre 2015

dimanche 25 octobre 2015

samedi 24 octobre 2015

Dimanche 24 Octobre 1915

Les boches ont bombardé Montauville, le soir, à la nuit et à deux reprises.

jeudi 22 octobre 2015

Carnet 1, pages 34 à 37



Vendredi 22 Octobre 1915

Journée calme. L’après-midi beau temps. Continué nos travaux. Photographié sur la cabane.

Pour pointer contre avion il y a plusieurs moyens:
-1er  Par le collimateur, c’est-à-dire de faire passer la ligne verticale sur l’aéro avec une dérive assez forte suivant la direction et la vitesse de l’appareil et un angle de site assez fort, suivant que l’avion est plus ou moins loin.
- 2e  Avec la table de tir sur laquelle il  y a plusieurs cercles qui sont à une certaine distance les uns des autres, ce qui correspond avec les kilomètres. Sur un pivot, au milieu de cette table est placé un appareil mobile auquel est fixé un viseur. En suivant l’aéro avec le viseur, on fait pivoter l’appareil, ce qui indique un certain chiffre au grand cercle de la table.

De même que cet appareil, la pièce est posée sur un pivot autour duquel est un cercle gradué, la même chose que le cercle de la table, de sorte qu’en donnant le chiffre de la division de la table, le pointeur amène la lunette de crosse au chiffre donné en ajoutant 2 ou 10 ou 15, selon la vitesse de l’avion et commande feu aussitôt prêt. Cela en direction.

Il faut, aussi pour le tireur,  une distance qui est ordinairement 5500, la plus grande que l’on puisse donner. Il faut donner, en plus, des degrés suivant la trajectoire, mais cela se règle pendant le tir.

Le tir se fait plus facilement quand on sait, par téléphone que l’on tire court ou long, haut ou bas, et cela provient d’un autre poste sur la droite ou sur la gauche, de même que nous, nous pouvons le dire à ces positions. Nous recevons, aussi, des recoupements de ces positions, de même que nous leur en donnons.

Tout cela par téléphone.


Par exemple de Mousson, centre d’un cercle, on aperçoit un avion dans la direction 210,  Nous téléphone: un avion en direction vers 210.

Recevant cet ordre, nous regardons aussitôt la table qui est orientée, un petit cercle divisé la même chose que le grand. Du centre de ce cercle, nous amenons avec une règle, en la faisant passer par le chiffre donné: 210

Comme cela, nous avons la direction de l’avion. En visant avec notre appareil, notre ligne et celle de Mousson se rencontrent, ce qui nous donne un angle, nous voyons à quelle distance est l’avion.


Pour la hauteur, sur le même appareil, on a, par exemple, la flèche sur 5000, ce qui rapproche la ligne verticale n°1, qui est numérotée avec la ligne horizontale et le viseur qui est oblique.

Cela forme un triangle qui donne le degré et la hauteur, suivant que l’oblique est plus ou moins prononcée.

mercredi 21 octobre 2015

Jeudi 21 Octobre 1915

Journée calme. Fait un coupe papier. Le soir les boches ont bombardé les environs. Rien d’autre à signaler. Pluit dans la nuit.

[j'ai 20 ans aujourd'hui]

mardi 20 octobre 2015

Mercredi 20 Octobre 1915

Continué les  travaux. Récolté patates et pommes. Trouvé deux ceintures 1.77 et 1.105 et  fusées aluminium.


lundi 19 octobre 2015

Mardi 19 Octobre 1915

Journée calme  continué les travaux. Avec Levanier, récolté un sac de pommes.

dimanche 18 octobre 2015

Lundi 18 Octobre 1915

Journée calme sans tirer. Temps couvert. Trouver trois petits chats et  les élevés à partir de ce jour. Continué les travaux.

samedi 17 octobre 2015

Dimanche 17 Octobre 1915

Beau temps. Journée calme. Travaillé aux baraques et défilé la table de tir. Le tantôt, écriture.

vendredi 16 octobre 2015

Samedi 16 Octobre 1915

De bonne heure, un avion boche est venu survoler nos lignes. Nous lui avons envoyé toutes nos munitions en l’espace d’une demi-heure. Et nous avons eu recourt à nos mousqueton, puis à huit obus venant du bois Mugnier. Ensuite, nous avons pu le regarder planer au dessus de nous, sans pouvoir tirer dessus. Le reste de la journée fut calme. On nous a amené deux caissons de ravitaillement. Reçu  5 F  de Marie Bonnan.

jeudi 15 octobre 2015

Vendredi 15 Octobre 1915

Beau temps, beaucoup de visiteurs. Nous avons rester, le soir, avec quatre obus. Un caisson nous est arrivé à huit heures du soir.

mercredi 14 octobre 2015

Jeudi 14 Octobre 1915

Continuation  des travaux de terrassement pour les baraques. Temps pluvieux.

Nous avons reçu des casques.


mardi 13 octobre 2015

Carnet 1, pages 32 et 33


Mercredi 13 Octobre 1915

Pluie,  temps calme.

A partir de ce jour, la manière de pointee fut changée (voir l’explication plus loin [22 Octobre]). Moi, je fut nommé viseur.

lundi 12 octobre 2015

Mardi 12 Octobre 1915

Pluie. Journée tranquille. Ce jour, nous avons reçu, de St Etienne, un savon contre les totos, car nous avions demandé des hamacs pour Mr Schwob, 2 pour 3 pièces 23 B au 22 ar.. Le matin, nous avions reçu une collection Miroiret Vos Loisirsoffert par le petit Parisien. Reçu 5 c. du cabot.

dimanche 11 octobre 2015

Lundi 11 Octobre 1915

Nous avons appris que les officiers qui étaient dans l'Albatros étaient déchiquetés. En tombant, l'appareil c'est écrasé sur le sol et il ne restait qu'un monceau de débris. Le reste de la journée fut assez calme et le soir, il a plu.

samedi 10 octobre 2015

Dimanche 10 Octobre 1915

Le dimanche, arraché des pommes de terre avec Levanier. Reporté les chats à leur mère parce qu’ils ne voulaient pas boire.

Le tantôt, plusieurs avions boches sont venus survoler nos lignes. Un, entre autre, aurait réussi à passer derrière la côte de Mousson, et, survolant Pont à Mousson, Blénod. Lorsque, subitement, un de nos avions, du type Nieuport, arrivant à toute vitesse, le mitraillant à sa droite puis par en dessous. Un brusque virage lui barrant la fuite,  le mitraillant à gauche. L’Albatros blessé, esseilla d’atterrir en planant, mais, il dessendi verticalement ce briser dans la forêt de Puvenelle. Et notre Nieuport, comme un rapace qui cherche sa proie, vint planer sur les ruines de son ennemi. Le combat ne dura que cinq minutes. Beaucoup de cris de joie s’élevaient de tous cotés.


Ce jour, il faisait beau, nous avons tirés sur 7 avions, en tout  une centaine d’obus.

vendredi 9 octobre 2015

Samedi 9 Octobre 1915

Le samedi été avec Levanier. Trouvé quatre petits chats au bistrot  Netoyer le chemin de roulement.

jeudi 8 octobre 2015

Vendredi 8 Octobre 1915

Le coiffeur est venu me couper les cheveux. Arracher des pommes. 

Eté faire un tour à Vide Bouteille. Maison abandonnée. Trouvé 1 – 0,50, 0,50, 0,50, 0,25.

mercredi 7 octobre 2015

Jeudi 7 Octobre 1915

Le jeudi 4 heures de travail. Journée calme. Ce jour, Aillot et Tirouin sont venu pour nous renforcer. Le matin, nous avons été aux pomme de terre avec Levanier.

Photographié à la pièce.

mardi 6 octobre 2015

lundi 5 octobre 2015

Mardi 5 Octobre 1915

Le mardi, 2 heures de travail pour faire un abri. Rien à signaler, journée calme.

dimanche 4 octobre 2015

Carnet 1, pages 30 et 31


Lundi 4 Octobre 1915

Le lundi, repos. Comme nous n’étions pas  pressés, on s’est  reposé.

Comme d’habitude, nous avons eu plusieurs visiteurs qui se sont fait accueillir à double coup, car ce jour, nous avions deux pièces au lieu d’une.

La Joconde a beaucoup tiré et s’est fait bombarder. Ecrit 6 lettres.

samedi 3 octobre 2015

Dimanche 3 Octobre 1915

Nous avons terminé cette pièce, ensuite, nous avons changé celle de gauche, c’est à dire,  nous avons remplacé l’ancienne pièce par une spéciale à frein renforcé.

Dans la nuit du 2 au 3, il y a eu déplacement du marquis, qui n’était autre qu’un dirigeable. Une mitrailleuse boche a été posée par le 346  pour tirer également contre avion près de la source du gros chêne.

Le soir, nous avions un obus à balle que nous ne pouvions pas déboucher, vu que la fusée était endomagée. Nous l’avons envoyé en guise de percutant dans la direction de Pagny.


vendredi 2 octobre 2015

Samedi 2 Octobre 1915

Le samedi, deux hommes et un brigadier  sont venu nous aider à monter notre 2e pièce. Nos repos sont suprimés.

Le soir, on nous a amené deux pièces. Nous avons installé celle de droite, et le lendemain

jeudi 1 octobre 2015

Vendredi 1er Octobre 1915

Je suis resté à la position et j’ai profité de cela pour lire, écrire et réparer mon lit.

Le soir, on nous a amené des matériaux pour installer une nouvelle pièce.

Le soir, nous avons trouvé un chat très propre qui a couché près de moi.

Ce jour, un avion boche a été visé de près, car on l’a apperçu qui descendait brusquement.

mercredi 30 septembre 2015

Jeudi 30 Septembre 1915

Jeudi jour de repos, je suis resté à la position ainsi que le lendemain.

mardi 29 septembre 2015

Mercredi 29 Septembre 1915

Nous avons continué nos travaux de construction pour l'abri des officiers.

Bombardement des grosses pièces. Rien à signaler.

lundi 28 septembre 2015

Carnet 1, pages 28 et 29


Mardi 28 Septembre 1915

Le lendemain matin quatre obus sont tombés près de la pièce. Un éclat, entre autre, est tombé dans la soupe. Le cuisinier a été obligé de la recommencer.

Le tantôt, j’ai réparé mon lit.


Le soir, on entendait, au loin, le canon, surtout la Joconde qui est une pièce de marine de calibre 180 et a pour but de détruire la voie ferrée, près de Pagny.

dimanche 27 septembre 2015

Lundi 27 Septembre 1915

Le lendemain, lundi, journée calme, sans tirer. Pluie toute la journée.

J’ai reçu, de Vincennes, un stylo. Lecture.

Le soir  on nous a appris que nous avions fait 20 milles prisonniers, près de Lens.

samedi 26 septembre 2015

Dimanche 26 Septembre 1915

Le lendemain, dimanche, pluie. Journée tranquille, sans tirer.

Le tantôt, écriture. Commencé une baraque pour le Chef de pièce.

vendredi 25 septembre 2015

Samedi 25 Septembre 1915

Le lendemain, journée tranquille. Temps sombre, sans tirer un coup de canon.

jeudi 24 septembre 2015

Vendredi 24 Septembre 1915

Le lendemain, Defère, nouvel arrivé, nous a amené un caisson.

Changement à la pièce: trois hommes sont changés. Dans la journée, pas un coup de canon.

Le soir  photographié près de la pièce.


mercredi 23 septembre 2015

Jeudi 23 Septembre 1915

Le lendemain, tirs sur plusieurs avions. Un des nôtres, poursuivi par 4 boches, fut mitraillé et incendié. Journée tranquile.

Ce jour, une douzaine de conducteurs sont arrivés au dépôt. Pendant deux jours, des obus, nous ayant été amené du bois Mugnier, près du cimetière, nous les avons monté à bras, Le soir on nous a amené deux avant train d’obus.

mardi 22 septembre 2015

Mercredi 22 Septembre 1915

Le lendemain, de bonheur, j’étais prês car le ravitaillement monte à 5 heures. A 7 heures, nous étions arrivé à la position. J’ai commencé par étudier un peu la pièce, les apareils de pointage.

Dans la journée, nous avons tiré sur plusieurs avions boches, bons tirs de barage. C’est une bonne position parce que l’on est tranquille.

La nuit, pas de garde à prendre, j’ai trouvé une fusée boche.

lundi 21 septembre 2015

Mardi 21 Septembre 1915

Le lendemain, même travail. Ayant appris que le 22, j’allais à Vide Bouteille, j’ai préparer mon paquetage.

Enterrement d’une trompette de la 22e batt.

dimanche 20 septembre 2015

Lundi 20 Septembre 1915

Le lendemain, je me suis occuper de Toto. Son maître est rentré de permission et a été comptent de l’entretien, il m’a donné 5 s. Le tantôt, j’ai fait la lessive, un sac de couchage que j’avais trouvé. Le soir, écriture.

samedi 19 septembre 2015

Carnet 1, pages 26 et 27


Dimanche 19 Septembre 1915

Le lendemain, préparation des galeries porte sacs, manger la soupe de bonne heure, et nous avons quitté Villey à 11 h ¼, direction Jaillon, Les 4 Vents, Villers en Haie, Griscourt, bois de Puvenelle où nous avons mangé la soupe à 4 h ½. A  6 heures, départ pour Montauville: 1ère et 2e pièces au bois Munier, la 3e à Vide Bouteille, section avion.

Moi, je n’étais désigné pour rester aux pièces, alors je suis descendu à Blénod avec deux chevaux de la 1ère pièce. 
Première fois que je montais en selle.  Arrivé à la cimenterie à 10 h ½. Le 9e qui y était, se préparait à nous  faire place. Le parc se trouvait jusqu’à l’autre bout du pays. Je suis allé, avec Levannier, chercher mon sac.

vendredi 18 septembre 2015

Samedi 18 Septembre 1915

Le lendemain, nous avons eu  repos. A part le pensage, il n’y a rien eu  à faire.

Le soir, on nous a annoncé notre départ pour le lendemain. Alors, préparation du paquetage.

jeudi 17 septembre 2015

Vendredi 17 Septembre 1915

Le lendemain, journée tranquille. Batterie attelier près de Jaillon, traversé le gai en voiture.


En rentrant, nous avons mangé du chat que j’ai trouvé à mon goût. Le tantôt, instruction de la pièce aux fantassins. Le soir, pensage à Toto. Rien d’intéressant à signaler.

mercredi 16 septembre 2015

Jeudi 16 Septembre 1915

Le  jeudi la journée fut assez tranquille, le tantôt revue d’armes, Le matin, exercices d’embarquement et de signalisation.

mardi 15 septembre 2015

Mercredi 15 Septembre 1915

Le lendemain, de garde jusqu’à cinq heures. Ce jour, 4 sous-off. s’étant fait porter malade, deux devaient être cassés et les deux autres ont eu  15 jours de prison. Le soir, trois avant-train  ont été à Toul pour changer des pièces et en on ramené que deux. On nous annonçait aussi notre départ pour le soir ou le lendemain.

lundi 14 septembre 2015

Carnet 1, pages 24 et 25



Mardi 14 Septembre 1915

Le lendemain, mardi, pendant que mes camarades faisaient la batterie attelée, moi, je faisais du pensage à mon cheval. Le tantôt, j’ai été en corvée à Liverdun, chercher des obus.

C’était une belle promenade, entre le canal et la Moselle sur une route accidentée.


Nous avons suivi la route n° 1. On passe et repasse sur le canal et, en arrivant à Liverdun, on passe à flanc de coteau, et le canal passe sous terre pour ressortir de l’autre côté de la petite ville près de la gare. Nous avons passé sur la route d’Aingerey, pont suspendu sur la Moselle.


Le soir en rentrant, j’ai pris la garde, ce qui s’est bien passé.

dimanche 13 septembre 2015

Lundi 13 Septembre 1915

Le lendemain matin, pensage et abreuvoir à la Moselle. Ce jour là, un cheval s’est noyé dans un mètre d’eau. S’étant couché dans l’eau, il s’est pris une pate dans sa bride et ne s’est pas débatu. Il s’est noyé ainsi en peu de temps.

Le tantôt, écriture.

Ce jour-là, un bruit a couru que notre ancienne position de batterie avait été démolie par les marmites boches.

samedi 12 septembre 2015

Dimanche 12 Septembre 1915

Le lendemain était dimanche, nous avons été faire des essais de tir à Jaillon, ce qui a occupé une grande partie de notre journée: de 1 h à 6 h. tir. Nous avons rentré à la nuit.

Une grande quantité d’officiers s’étaient rendus sur les lieux pour visiter les effets du tir.

vendredi 11 septembre 2015

Samedi 11 Septembre 1915

Le lendemain, samedi, j’ai conduit mon cheval à la visite, parce qu’il avait reçu un coup de pied au genou. Le vétérinaire m’a envoyé le baigner dans la Moselle. Le tantôt, revue de paquetage. Le soir, j’ai fait un tour dans le pays.

jeudi 10 septembre 2015

Carnet 1, pages 22 et 23


Vendredi 10 Septembre 1915

Le lendemain, j'avais un peu la tête de bois. Je suis allée me débarbouiller au canal pour remettre les idées. Et, ensuite, j'ai soigné le cheval. Le tantôt, pensage, abreuvoir,  le moins de travail. Le soir, je suis aller avec 4 camarades au Salut où nous avons été bien reçus par Mr le Curé qui nous a donné, à chacun un cahier de cantiques. Ensuite, nous avons rentré nous couchés.

mercredi 9 septembre 2015

Jeudi 9 Septembre 1915

Le lendemain, j’ai commencé par faire mon sac, le porter sur la galerie, enfin, on s’est préparé à partir et on a mangé la soupe de bonheur, car on devait quitté le pays à 11 heures. Tout fut vite préparé. Et à 11 heures, nous quittions Jaillon pour aller à Villier St Etienne, où nous avons arrivé deux heures après.

Villier est un joli petit pays, de quelques centaines d’habitants, situé sur le bord d’une vallée dans laquelle on voit le canal, la Moselle et le chemin de fer. Le chemin pour descendre dans cette vallée est sinueux, car le versant est trop rapide. Dans ce pays, il y a le 39 qui a logé avec nous.

J’ai commencé à soigné le cheval de mon Mal des logis (pensage, manger et boire). On nous a fait faire nos sacs réglementaires, tout en arrivant, et faire les galeries car on s’attendait à partir dans la nuit.

Le soir, nous avons un peu fait la bombe. J’ai causé avec le patron de la maison qui avait soi disant passé à Vaux, Rivières. Et un journalier qui avait travaillé à Villegusien, Heuilley-Cotton.

mardi 8 septembre 2015

Mercredi 8 Septembre 1915

Le lendemain, nous avons mi en batterie  dehors du pays, sur une petite plaine en friche. De là on apperçoit Toul à 11 km. Nous avons nettoyé les pièces et pointé dans la direction de Toul, pour tirer sur des fils barbelés. A 12 heures, ouverture du feu, jusqu’à la soupe du soir, nous avons tirés environ 200 coups par pièce. Après la soupe, nous avons appris que nous allions quitter le pays pour aller à un autre, voisin. Le soir, on s’est assez bien amusé avec notre brigadier. La nuit fut tranquile.

lundi 7 septembre 2015

Mardi 7 Septembre 1915

Mardi, j’étais de corvée au parc, pour la vérification du matériel de la pièce. Le soir, ai été à Marbache, en corvée, chercher des obus, en passant par la grande route de Toul à Dieulouard, jusqu’à la ferme des Quatre Vents,  ensuite, sur la droite la route de Nancy, en passant par Seiseray Marbache (en tout 12 kilomètres, de 12 h à 8 h du soir). Cela était une balade pour voir le pays. La nuit fut tranquille.

dimanche 6 septembre 2015

Carnet 1, pages 20 et 21


Lundi 6 Septembre 1915

Le lendemain matin, j’ai fait du pensage au cheval du logis Tardieu. Le tantôt, j’ai été lavé au ruisseau treillis et flanelle. En rentrant, je suis passé de la 2e  à la 3e pièce. Alors, le reste de la soirée, j’ai déménagé et  j’ai mangé à la nouvelle pièce. Le soir, je suis allé au consert fait par le 12e et un bataillon du 253, dans une grange, en bas du pays.

samedi 5 septembre 2015

Dimanche 5 Septembre 1915

Et le lendemain, nous avons continué notre service qui s'est assez bien passé et par un beau temps. Le soir, j'ai fait le tour du pays, ce qui n'est pas très conséquent et ce que l'on peut faire en cinq minutes.

Cette nuit-là, j'ai très bien dormi, car les veilles, cela ne m'était pas arrivé.

vendredi 4 septembre 2015

Carnet 1, pages 18 et 19


Samedi 4 Septembre 1915

Nous avons quitté ce pays à une heure du matin pour aller à Aingerey, où nous avons arrivé à 8 heures du matin. Nous avons passé dans plusieurs villages mais comme il faisait nuit, je n’ai pas vu grand chose. Tout ce pays est montagneux et tout le temps du trajet, nous avons eu la pluie. Ce jour-là, j’ai étrenné ma veste de cuir. Nous sommes passés à: Gézoncourt, Griscourt, Villers en Haye, Saizerais, Liverdun, Aingerey.

En arrivant, nous avons fermé le parc entre le chemin de fer et la Moselle et, nous avons laissé là nos chevaux, car il n’y avait pas de place dans le pays. Nous avons ensuite mangé dans une grange.

Le tantôt, nous avons reçu ordre de partir; aussitôt, la distribution des vivres, notre cuisinier s’est dépêché de nous faire à manger, avant de partir  (2e pièce). Nous avons attelé à 6 heures et parti pour Jaillon qui se trouve à quelques Kilomètres, et, comme il n’y avait pas de pont sur la Moselle qui est trop encaissée à cet endroit, nous avons fait dix huit kilomètres par la pluie et, nous avons passé à: Fontenoy sur Moselle, Villey St Etienne, Jaillon.

En arrivant, nous avons conduit nos voitures dans un verger au bout du pays. Ensuite, nous avons porté nos sacs au cantonnement. Notre cuisinier nous a fait le thé pour nous réchauffer. Comme nous n’avons guère mangé, nous avons touché une boite de sardine pour deux, et un quart de vin.

Beaucoup de mes camarades étaient mouillés jusqu’à la peau et durent se changer. Moi, je n’étais pas mouillé du tout, étant sur l’avant train avec le cuisinier, nous étions couvert avec une toile de tente qui nous venait jusque sous le bras, et nous avions mis une capote sur nos têtes.

Durant notre voyage, un boulon des branches de suport ayant cassé, nous a causé dix minutes de retard, que nous avons ratrapé au trot. Le petit pays de Jaillon est situé à 11 km de Toul. Après avoir mangé à 9 heures du soir, j’ai appris que les 3 premières pièces fournissaient chacune un homme de garde et que je prenait pour la 2e pièce. Comme nous étions fatigués, tout trois, nous nous sommes couchés dans un fourgon.

jeudi 3 septembre 2015

Carnet 1, pages 16 et 17


Vendredi 3 Septembre 1915

Le lendemain, ayant appris que nous devions partir dans la soirée, nous avons fait nos paquetages.

Ce jour-là, pas de ravitaillement, un ordre ayant été mal donné, on nous attendais pour mangé à 10 heures du matin et nous ne devions partir que le soir. C’est la 22e batterie qui nous a prêté le nécessaire, et le soir, nous avons fait demander à manger, pour rendre ce que l’on nous avait prêté.

Le soir  nous avons quitté la position à 8 heures du soir. Après avoir attaché nos sacs à un avant train qui n’était pas de notre pièce et, où il n’y avait pas de galerie, nous avons parti à pied, près des voitures, par un chemin où nous avions de la boue jusqu’au genoux. Comme cela, près de 3 kilomètres, le long des bois. Ensuite, nous avons suivi une route à travers bois, puis, un chemin à travers champs pour gagner le village de Jezaincourt, où nous avons retrouvé tout le reste du groupe qui était là depuis le matin.

Toutes ces opérations s’effectuèrent la nuit. En arrivant nous avons chercher à boire le jus et nous avons trouvé. Nous avons du aussi changer nos sacs de place, les porter sur un avant train de la 2e pièce.

mercredi 2 septembre 2015

Jeudi 2 Septembre 1915

Le lendemain, comme il pleuvait, on n’est pas sorti de bonne heure. Dans cette journée, nous n’avons presque rien fait comme travail car on avait quitter cette position pour aller au repos.

Ce jour-là, le ravitaillement, ayant été mal fait, nous avons mangé du singe. Dans la nuit, j’étais de faction de minuit à une heure. En ce moment, le 9 d’artillerie nous a ramené 3 caissons vide venant de notre ancienne position et ils devaient remmener trois des caissons, mais ils n’en avait pas l’ordre.

Toute la nuit, il a plut et nous avons été obligé de mettre nos toile de tente en guise de plafond et de recueillir l’eau dans nos gamelles.

mardi 1 septembre 2015

Carnet 1, pages 14 et 15


Mercredi 1er Septembre 1915

Le lendemain, on nous a emmenés pour préparer l’abrit de notre capitaine qui se trouvait dans le bois, mettre de la terre et des tôles. Les abrits qui se trouvaient déjà construits par le 9e, furent vite remis en état et ils étaient faits proprement et ressemblaient à des maisons de plaisirs tout en se parrant des obus de petit calibre.

Ensuite, nous avons revenus à nos pièces pour continuer nos abrits qui étaient à demi construits mais qui n’avaient rien de solide, et comme on savait que l’on ne devait pas rester longtemps là, on avait pas le courage de travailler.



Dans notre nouvel appartement, nous avons trouvé quantité de tabac et de linge sale. Le soir,  j’ai reçu lettre de Paris et de Coupet.

Cette nouvelle position n’était pas connue des boches et à 3mètres, aussi on y était tranquile et on entendait pas comme à notre ancienne position les obus et les balles. Aussi avant de se coucher Levannier nous a joué quelques morceaux et Garnier nous a chanté une chanson qui nous a amusé et pour avoir plus de grâce il était monté sur un de nos abrits. Il y en a même qui ont dansé dans les champs voisins, mais depuis que l’on y passe, ils sont tassés et à peu près uni. Le soir, à environ neuf  heures ½, un avant train et trois attelage du 9e d’artillerie sont venu chercher un caisson de munition.

Là, j’ai vu quelquechose que je me rappelerai longtemps: le caisson rempli d’obus était légèrement enterré et avait sa flèche abatue, un des conducteur attelle ses chevaux par derrière le caisson. Après une brusque secousse, le caisson sorti mais les patins posant à terre, avec le brusque mouvement, firent que le caisson s’abatti sur les chevaux, qui, heureusement n’eurent pas de mal et pour les détteler on fut obliger de démonter complètement les bricoles après quoi, on a pu relever le caisson à la main et comme il y avait une porte qui était ouverte, en soulevant le caisson, tout les obus sont tombés, et, c’est une chance qu’il n’y eu pas d’accident.

Dans la nuit, je n’ai pas pris de garde.

lundi 31 août 2015

Carnet 1, pages 12 et 13


Mardi 31 Août 1915

Le lendemain qui était mardi, en me levant, j’ai préparé mon sac, tout mon paquetage, car le soir, je partais avec quelques camarades à une nouvelle position au sud du bois de Puvenelle, tout près de la ferme du puis.

Nous avons quitté Blénod à 3 heures, avec tout le paquetage et montés sur des avants trains, nous avons pris la direction de notre position. En sortant de Blénod, au lieu de suivre la route, nous sommes partis dans les près par un mauvais chemin, mais qui était bon parce que les boches ne pouvaient  nous apercevoir. Nous avons traversé un petit ruisseau, une bonne secousse nous a remis les fesses en place, de cet endroit, nous avons partis au trop, dans la prairie, le long de la rivière par un chemin affreux pour arriver à Jezainville, petit pays sombre en flanc de coteau, avec des rues étroites.

On n’y a vu que des soldats d’infanterie colonial. Nous avons passé près de l’Eglise, la mairie et  par un chemin sinueux, nous avons gagné les bois, après avoir suivi ces chemins, nous avons arrivés à une clairière, dans un bas fond, mais qui est ombragée par de grands arbres.

Nous étions arrivés à une centaine de mètres, sur notre droite était la position de batterie. Après avoir pris nos sacs qui était sur les galerie, nous avons aménagé dans nos nouveaux abris qui parraissaient assez bien installés. Nous étions pour relever le 9e d’artillerie, qui, lui devait reprendre notre place au bois Munier.

Nous leur avons laissé tout notre matériel, 2 pièces et deux caissons et une pièce contre avion qui se trouvait à Vide Bouteille. Eux, nous ont laissé deux pièces et deux caissons pour la batterie. Je ne parle pas des caissons de ravitaillement. Nous n’avons relevé qu’une pièce à la fois. Et ceux qui restaient du 9e  nous ont invités à mangé avec eux. Nous avons été très bien reçu.

Dans la nuit, j’ai pris une faction seul de 12 h à 2 h au poste d’observation qui se trouve sur la droite, en arrière de notre position et pas très loin du bois.

dimanche 30 août 2015

Lundi 30 Août 1915

Le lundi, je suis descendu au repos à Blénod. En descendant, j’ai vu un obus de 250 qui a 1 m 20 de haut, un 77, un 150, un crapouillo et deux mines de deux formes différentes, les mines sont en forme tôle et font du dégas, surtout par le déplacement d’air.


L’obus de 250 n’a pas éclaté et c’est avec beaucoup de précaution que l’on a pu le ramené après l’avoir désamorcé et retiré la poudre qui se trouvait à l’intérieur. Dans ma journée de repos, j’ai écrit plusieurs lettres. Le soir, comme je n’avais rien à faire, je me suis couché de bonne heure.

samedi 29 août 2015

Dimanche 29 Août 1915

Ce jour-là, c’était dimanche, je croyais aller au repos, mais il y avait personne pour me remplacer. Je dus rester jusqu’au lundi. Toute la matinée, nous avons travaillé. Le tantôt, ayant eu des coliques, je me suis couché sans mangé. Levanier a pris la faction à ma place de 10 h ½ à 12 h ½. Ce soi-là, on nous a apris que nous allions partir quelques jours après, alors le travail en est resté là.

vendredi 28 août 2015

Carnet 1, pages 10 et 11


Samedi 28 Août 1915

Le lendemain, toujours les mêmes travaux. Ai reçu une lettre de Vaux. Rien d’important.  Dans la nuit, j’ai pris la faction de 2 h ½  à 4 h ½.

jeudi 27 août 2015

Vendredi 27 Août 1915

Le lendemain, j’ai reçu une lettre | d’Alfred |.  Nous avons recommencé notre roulement de repos, car il était arrêté depuis 4 ou 5 jours à cause des travaux. Ce roulement est recommencé parce que nous manquions de bois pour nos charpentes et nous étions obligés d’attendre. Ceux qui sont resté ont continué le terrassement, sans trop nous presser car nous manquions de bois.

Ce jour-là, les boches mécontent ont envoyé plus de cent obus sans faire beaucoup de dégas. Un obus, ayant mis le feu à un récipient de goudron, leur fit croire que tout Blénod était en feu. Le bombardement dura tout le tantôt. Dans la nuit, j’ai pris la faction de 10 h ½  à 12 h ½. Nuit calme. Canonade violente mais lointaine.

mercredi 26 août 2015

Jeudi 26 Août 1915

Le lendemain, nous avons continué nos travaux.

Ce matin, j’ai reçu trois cartes: | Merger | Pitollet | Lacroix |.  J’ai fait, à midi, un petit tour dans le bois, aux environs de nos pièces. Cela est triste de voir de si beaux arbres déchiqueté par les obus boches.  Le 4  juillet, cet endroit avait été bombardé par les boches avec des obus de tous calibres. Quel massacre: Des troncs creusés par les éclatements, des arbres et des branches cassés, des éclats et des balles d’obus parsemer de tout côtés.

Journée calme. Dans la nuit, j’ai pris la faction de 2 h ½ à 4 h ½. Cette nuit-là, on a entendu le canon, au loin, du côté des Eparges.

mardi 25 août 2015

Mercredi 25 Août 1915

Le lendemain, nous avons terminé l’abri de la 1ère pièce et le soir, nous avons recommencé l’abri pour la 2ème pièce: terrassement et charpente, rien de bien intéressant. Journée chaude et nuit froide. Cette nuit-là, je n’ai pas pris de faction, parce qu’il y avait un homme en trop et alors on se reposait chacun son tour. Reçu une lettre de Vaux.

lundi 24 août 2015

Mardi 24 Août 1915

Le lendemain, nous avons recommencé notre travail pour abriter nos pièces, travail assez fatigant, surtout quand on n’y a pas la main.


La journée s’est assez bien passé. Dans la nuit, j’ai pris la faction de 2 h ½  à 4 h ½.

dimanche 23 août 2015

Carnet 1, pages 8 et 9


Lundi 23 Août 1915

Le lendemain, nous avons continué notre terrassement. Tout alla pour le mieux, la charpente était montée de la veille, nous avons consolidé nos pilliers et fait le toit. Je ferai le détail de cet abri un peu plus loin.

Vers les onze heures, deux avions allemands ont venu survoler nos lignes, mais n’ont pu être atteint et sont rentrés dans leurs lignes. Le soir, nous avons continué nos travaux. Vers 3 h ½, un avion boche est venu jetter deux bombes sur Montauville, et vivement rentrer dans ses lignes.

Ce soir-là, n’ayant pas eu d’eau à boire, les cuisiniers ont été puni et après la soupe, nous avons été à l’eau, avec une dizaine de bidons, à la fontaine du père Hilarion, qui se trouve entre notre position et le point que nous bombardons.

Cette fontaine est située dans le fonds d’une vallée, dans une ancienne maison forestière, où pendant  2 mois, boches et français allaient à l’eau. Maintenant, cette fontaine est entre nos mains.

La maison du père Hilarion

Avant d’aller en cet endroit, celui qui était avec moi, m’avait emmené près d’une maison où réside un colonel. Cette maison est située derrière notre position, au pied du versant vu par les boches. Cet endroit est interdit et, ayant été vu nous avons pris le pas gymnastique.

Le soir, à la tombée de la nuit, quelques boches, ayant sorti de leur tranchée, pour poser des fils de fer, furent accueilli par quelques coups de canon. Il s’en suivit une vive fusillade qui ne dura que 5 minutes. Le reste de la nuit fut assez calme. J’ai pris une faction de 11h ½ à 12 h ½. C’est le cuisinier qui était puni qui a fait le reste.

samedi 22 août 2015

Photo - Bois Mugnier

Bois Mugnier - 22 Août 1915
(troisième debout depuis la gauche)

Carnet 1, pages 6 et 7


Dimanche 22 Août 1915

Le lendemain, nous avons continué le terrassement pour abriter nos pièces. De nouveaux bois nous ont été amené  pour les charpentes. Le tantôt, après la soupe, nous avons continué nos travaux. Toute la nuit, nous avons entendu le sifflement des obus.

Provoquée par les boches, une de nos pièces, nouvellement installée, leur a répondu et a incendié un dépôt de munitions installé à Pagny sur Moselle. Un nuage de fumée est resté dans la direction de ce village toute la soirée et une partie de la nuit. Les obus envoyés par les boches dans la direction de Blénod, tombèrent sur une maison, tuèrent 8 fantassins, une fille de 26 ans et un estropié de 22  eu la jambe coupée.

Le soir, comme c’était dimanche, il y eut un peu plus de gaité que d’habitude, un de nos camarades avait reçu la croix de guerre, un autre avait reçu une mandoline. Mais ce qui m’a le plus amusé, c’est un appelé Mouillon, qui était ivre, qui nous faisait des grimaces et riait comme un bossu et avait la bouche fendu jusqu’aux oreilles.

La nuit fut assez calme. Le parachute d’une de nos fusées vint tomber à peu de distance de notre campement, mais fut ramené par les fantassins. Dans le courant de la nuit, j’étais de faction de 2 h ½  à 4 h ½.

vendredi 21 août 2015

Samedi 21 Août 1915

Le lendemain, j’ai continué à faire le terrassier, ce qui me plaisait assez, mais me fatiguait et me donnait appétit. Dans le tantôt, prévoyant sans doute une attaque boche, le lieutenant nous fit tirer à deux reprises: la 1ère fois 12 obus, la 2ème fois 15.

Le soir, après la soupe avec un camarade nous avons été à la lisière du bois dont on découvre très loin. On voit tout: au pied Pont à Mousson sur la Moselle, le chateau de Mousson sur une butte, la colline Sainte Geneviève, le côteau de Mousson. Ce jour, ayant oublié de mettre du coton dans mes oreilles, je suis resté sourd toute la soirée. De temps en temps on entend des mines ou des coups de fusil qui trouble la nuit. Ce jour-là, j’étais de faction  de 10 h ½  à 12 h ½. La nuit fut assez calme.

jeudi 20 août 2015

Vendredi 20 Août 1915

Le lendemain, réveil à 5 heures pour aller charger les arbres qui étaient restés au cimetière, mais quand nous sommes arrivés, ils étaient chargés.

En revenant, le lieutenant, ayant appris que je travaillais le bois, m’a convoqué, avec un autre pour préparer les bois destiné à la construction de l’abri des pièces.


Le tantôt, après la soupe, n’ayant plus de bois d’amené, j’ai fait du terrassement pour enterrer la pièce --  travail assez fort, surtout pour commencer, surtout qu’il y avait des racines et de la roche. Dans le tantôt, on attendait une attaque boche, alors on leur a envoyé une trentaine d’obus explosifs dans leurs tranchées, ce qui les a un peu calmé. Leurs canons ne nous ont presque pas répondu. Ils ont tiré plusieurs coups sur un de nos avions, sans l’atteindre.

La nuit fut assez tranquille. J’étais de faction de 2 h ½  à 4 h ½. On entendait quelques coups de fusil de temps en temps, et on voyait quelques fusées françaises et boches qui brillaient dans la nuit et ressemblaient à un feu d’artifice.

mercredi 19 août 2015

Carnet 1, pages 4 et 5




Jeudi 19 Août 1915

Le lendemain, à 4 heures, debout, pour partir, nous emmenions avec nous trois gros arbres qui devaient servir pour fabriquer un abri, mais en arrivant au cimetière de Montauville, le chariot de batterie c’est brisé et les arbres sont restés là jusqu’au lendemain.

Ma 1ère journée au front c’est assez bien passé, et calme j’ai travaillé avec mes camarades à la construction d’une cuisine. Nous sommes très bien nourris: 2 quarts ½ de vin, 3 fois le café.

La position était, en ce moment, au bois Mugnier, ayant l’ennemi à 400 mètres sur sa droite, mais à gauche la 22e batterie pour soutenir.

A 4 heures ½, après avoir rempli des sacs de terre,  avons tiré deux coups pour repérer. Le soir, j’ai pris la 1ère faction pour me mettre au courant, de 8 h ½ à 10 h ½. La nuit c’est bien passé, ai couché à 2 m. sous terre.

mardi 18 août 2015

Mercredi 18 Août 1915

Le lendemain, réveillé de bonne heure, avec mes camarades, je suis allé visiter les écuries qui sont sous le grand bâtiment dont j’ai parlé plus haut.  Ensuite, j’ai écrit à quelques camarades. Après la soupe, avec Grosz, je suis allé dans la prairie pour prendre l’air et écrire quelques lignes.

Ce jour j’ai commencé à toucher la ration complète: 2 quarts ½ de vin à midi, café matin et midi.

Le soir, après la soupe ai sorti en ville avec Grosz et en rentrant j’ai appris que le lendemain, à 5 heures, je partais aux pièces, et alors j’ai tout préparé.

lundi 17 août 2015

Carnet 1, pages 2 et 3



Mardi 17 Août 1915

Le lendemain je me suis levé assez bonheur parce qu’il faisait froid et je suis allé à la cuisine, boire le jus pour me réchauffer.  Ensuite, nous avons été, à la 22e batterie, chercher nos sacs qui y avaient été déposé la veille par un fourgon de la 22. Là, j’ai fait la rencontre du M[aréch]al des Logis Chaudin. Les sacs de mes camarades avaient été fouillés, mais le mien était intact.

Nous sommes revenus le long de la Moselle canalisée. En arrivant au cantonnement nous avons été rendre visite au lieutenant et au bureau pour donner notre matricule. Le reste de la journée s’est assez bien passé, le tantôt, après la soupe, promenade au bord de la Meurthe.

Après la soupe du soir, promenade dans Blénod avec Grosz, Guyot. Ce jour-là, j’ai revu quelques anciens camarades du dépôt: Guyot, Delaye, Gauthier René, Gautier Alphonse, Kerevel, Mal des logis Chaudin qui est à la 22e Batterie et cantonné à la cartonnerie, la 21 et la 23 sont cantonnées dans une briqueterie  située à Blénod-lès-Pont-à-Mousson.  De là, on découvre Mousson, sur une colline au fond de la Meurthe. Pont à Mousson, au bas de la coline et sur le fleuve.

Le Bois-Le-Prêtre se trouve non loin de là, et par moment la canonade se fait entendre. Soit disant que la briqueterie appartenait à des allemands, et qu’ils n’osent pas bombarder pour cette raison, c’est qu’ils ont espoir d’y revenir. Cette usine est tout ce qu’il y a de bien sur la voie ferrée et le canal avec voies de garage, quai de débarquement -- un grand bâtiment de ciment armé, en construction, sert d’écurie et ce bâtiment représente plutôt une forteresse qu’une usine.

La ville est composé d’une seule rue sur la route de Pompey à Pont à Mousson. Petite ville très propre, avec prairie et côteaux riants, et, bien située pour le commerce.

dimanche 16 août 2015

Lundi 16 Août 1915

Nous avons quitté cette caserne à 10 heures du matin pour prendre le train en gare de Toul, se dirigeant à Marbache où nous sommes arrivés à 12 heures ½.

Nous avons quitté cette gare à 3 h ½ après avoir mangé sur le bord de la Meurthe et Moselle, pour nous rendre à 14 km à pied. Arrêt à Belleville, à 3 km tête de ligne. Là, nous avons attendu la nuit pour partir avec un convoi de ravitaillement. Les chevaux et voitures vont au trot pendant 5 km ensuite on va au pas jusqu’à Blénot-lès-Pont-à-Mousson, la route étant repairée par l’ennemi, les voitures sont espasseés de 50 mètres.

Nous sommes arrivés à onze heures au cantonnement. Désignés par le lieutenant, pour être versés à la 23e Batterie, mes camarades et moi, nous avons été au dépôt de la batterie pour nous coucher.

carte de Blénot et Pont à Mousson
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samedi 15 août 2015

Carnet 1, Page 1



Dimanche 15 Août 1915

Après avoir passé la nuit en chemin de fer, à 6 h 20, nous arrivons à Dijon par la grande ligne P.L.M. On nous autorise à sortir en ville, pour boire un jus, mais défense d'aller à plus de 300 mètres. Nous devions partir à 7 heures, mais le temps de former le train, nous ne partons qu'à 8 h ½. A Dijon, nous avons rencontré les mitrailleurs increvables qui suivaient la même direction que nous. Nous devions aussi changer de train à Is-sur-Tille, mais après un ordre, nous ne changeons pas et comme nous avions 1 heure ½ d'arrêt, nous en avons profité pour manger. Là, je suis allé chercher 1 litre de vin et 1 d'eau.

A 11 h ½ départ du train. A 12 H ½ passé à Vaux. Là, J’ai vu beaucoup de parents et amis et cette courte rencontre m’ayant frappé à un tel point que j’étais comme un imbécile en remontant dans le train. De Villegusien à Chalindrey, je me suis endormi car j’étais fatigué. Nous avons arrivés à Toul à 7 heures du soir.

En passant à Merrey j’ai seulement pensé à ouvrir le petit colis que l’on m’avait donné en passant à Vaux.  J’ai partagé les raisins et les gauffres avec mes camarades, les œufs je les ai mangé plus loin.

En arrivant à Toul à 7 heures, on nous a conduit couché à la caserne Baudzen du 156. Là, une maigre litière nous attendait, mais cela n’a pas empêché de dormir.

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vendredi 14 août 2015

Samedi 14 Août 1915

Quitte Fontenay à 8 h 40 après avoir quitté la caserne à 7 heures. embarque 2 chevaux 7 servants 2 conducteurs et deux aspirants Schwob Le Charpentier.

a Bel air change de train prendre la ceinture jusqu’à Bercy ½ heure d’arrêt à Bercy. Change de train, puis 1h1/4 d’arrêt. Direction Villeneuve Saint Georges. quitte Bercy à 3 heures. Gare qui se trouve sur les remparts de Paris.

Après avoir attendu le wagon de chevaux, nous recevons ordre d’aller en gare de Lyon pour rejoindre Dijon.

En arrivant à Paris nous avons été à la croix rouge où nous avons mangé un bouillon, un légume et viande, une salade, un verre de vin et un café. Ensuite je suis sorti pour envoyer une dépêche à Vaux annonçant mon passage le lendemain à 10 h environ.

A 6 h 15, nous prenons le train.

jeudi 13 août 2015

jeudi 16 juillet 2015

Photos: En mer

Le Gaulois - cuirassé de 1ère classe "République" - cuirassé de 1er rang
La vie du marin - distribution de la soupe La vie du marin - un canot major
Médie
paquebot affecté au transport des troupes
aux Dardanelles
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