mercredi 30 septembre 2015

Jeudi 30 Septembre 1915

Jeudi jour de repos, je suis resté à la position ainsi que le lendemain.

mardi 29 septembre 2015

Mercredi 29 Septembre 1915

Nous avons continué nos travaux de construction pour l'abri des officiers.

Bombardement des grosses pièces. Rien à signaler.

lundi 28 septembre 2015

Carnet 1, pages 28 et 29


Mardi 28 Septembre 1915

Le lendemain matin quatre obus sont tombés près de la pièce. Un éclat, entre autre, est tombé dans la soupe. Le cuisinier a été obligé de la recommencer.

Le tantôt, j’ai réparé mon lit.


Le soir, on entendait, au loin, le canon, surtout la Joconde qui est une pièce de marine de calibre 180 et a pour but de détruire la voie ferrée, près de Pagny.

dimanche 27 septembre 2015

Lundi 27 Septembre 1915

Le lendemain, lundi, journée calme, sans tirer. Pluie toute la journée.

J’ai reçu, de Vincennes, un stylo. Lecture.

Le soir  on nous a appris que nous avions fait 20 milles prisonniers, près de Lens.

samedi 26 septembre 2015

Dimanche 26 Septembre 1915

Le lendemain, dimanche, pluie. Journée tranquille, sans tirer.

Le tantôt, écriture. Commencé une baraque pour le Chef de pièce.

vendredi 25 septembre 2015

Samedi 25 Septembre 1915

Le lendemain, journée tranquille. Temps sombre, sans tirer un coup de canon.

jeudi 24 septembre 2015

Vendredi 24 Septembre 1915

Le lendemain, Defère, nouvel arrivé, nous a amené un caisson.

Changement à la pièce: trois hommes sont changés. Dans la journée, pas un coup de canon.

Le soir  photographié près de la pièce.


mercredi 23 septembre 2015

Jeudi 23 Septembre 1915

Le lendemain, tirs sur plusieurs avions. Un des nôtres, poursuivi par 4 boches, fut mitraillé et incendié. Journée tranquile.

Ce jour, une douzaine de conducteurs sont arrivés au dépôt. Pendant deux jours, des obus, nous ayant été amené du bois Mugnier, près du cimetière, nous les avons monté à bras, Le soir on nous a amené deux avant train d’obus.

mardi 22 septembre 2015

Mercredi 22 Septembre 1915

Le lendemain, de bonheur, j’étais prês car le ravitaillement monte à 5 heures. A 7 heures, nous étions arrivé à la position. J’ai commencé par étudier un peu la pièce, les apareils de pointage.

Dans la journée, nous avons tiré sur plusieurs avions boches, bons tirs de barage. C’est une bonne position parce que l’on est tranquille.

La nuit, pas de garde à prendre, j’ai trouvé une fusée boche.

lundi 21 septembre 2015

Mardi 21 Septembre 1915

Le lendemain, même travail. Ayant appris que le 22, j’allais à Vide Bouteille, j’ai préparer mon paquetage.

Enterrement d’une trompette de la 22e batt.

dimanche 20 septembre 2015

Lundi 20 Septembre 1915

Le lendemain, je me suis occuper de Toto. Son maître est rentré de permission et a été comptent de l’entretien, il m’a donné 5 s. Le tantôt, j’ai fait la lessive, un sac de couchage que j’avais trouvé. Le soir, écriture.

samedi 19 septembre 2015

Carnet 1, pages 26 et 27


Dimanche 19 Septembre 1915

Le lendemain, préparation des galeries porte sacs, manger la soupe de bonne heure, et nous avons quitté Villey à 11 h ¼, direction Jaillon, Les 4 Vents, Villers en Haie, Griscourt, bois de Puvenelle où nous avons mangé la soupe à 4 h ½. A  6 heures, départ pour Montauville: 1ère et 2e pièces au bois Munier, la 3e à Vide Bouteille, section avion.

Moi, je n’étais désigné pour rester aux pièces, alors je suis descendu à Blénod avec deux chevaux de la 1ère pièce. 
Première fois que je montais en selle.  Arrivé à la cimenterie à 10 h ½. Le 9e qui y était, se préparait à nous  faire place. Le parc se trouvait jusqu’à l’autre bout du pays. Je suis allé, avec Levannier, chercher mon sac.

vendredi 18 septembre 2015

Samedi 18 Septembre 1915

Le lendemain, nous avons eu  repos. A part le pensage, il n’y a rien eu  à faire.

Le soir, on nous a annoncé notre départ pour le lendemain. Alors, préparation du paquetage.

jeudi 17 septembre 2015

Vendredi 17 Septembre 1915

Le lendemain, journée tranquille. Batterie attelier près de Jaillon, traversé le gai en voiture.


En rentrant, nous avons mangé du chat que j’ai trouvé à mon goût. Le tantôt, instruction de la pièce aux fantassins. Le soir, pensage à Toto. Rien d’intéressant à signaler.

mercredi 16 septembre 2015

Jeudi 16 Septembre 1915

Le  jeudi la journée fut assez tranquille, le tantôt revue d’armes, Le matin, exercices d’embarquement et de signalisation.

mardi 15 septembre 2015

Mercredi 15 Septembre 1915

Le lendemain, de garde jusqu’à cinq heures. Ce jour, 4 sous-off. s’étant fait porter malade, deux devaient être cassés et les deux autres ont eu  15 jours de prison. Le soir, trois avant-train  ont été à Toul pour changer des pièces et en on ramené que deux. On nous annonçait aussi notre départ pour le soir ou le lendemain.

lundi 14 septembre 2015

Carnet 1, pages 24 et 25



Mardi 14 Septembre 1915

Le lendemain, mardi, pendant que mes camarades faisaient la batterie attelée, moi, je faisais du pensage à mon cheval. Le tantôt, j’ai été en corvée à Liverdun, chercher des obus.

C’était une belle promenade, entre le canal et la Moselle sur une route accidentée.


Nous avons suivi la route n° 1. On passe et repasse sur le canal et, en arrivant à Liverdun, on passe à flanc de coteau, et le canal passe sous terre pour ressortir de l’autre côté de la petite ville près de la gare. Nous avons passé sur la route d’Aingerey, pont suspendu sur la Moselle.


Le soir en rentrant, j’ai pris la garde, ce qui s’est bien passé.

dimanche 13 septembre 2015

Lundi 13 Septembre 1915

Le lendemain matin, pensage et abreuvoir à la Moselle. Ce jour là, un cheval s’est noyé dans un mètre d’eau. S’étant couché dans l’eau, il s’est pris une pate dans sa bride et ne s’est pas débatu. Il s’est noyé ainsi en peu de temps.

Le tantôt, écriture.

Ce jour-là, un bruit a couru que notre ancienne position de batterie avait été démolie par les marmites boches.

samedi 12 septembre 2015

Dimanche 12 Septembre 1915

Le lendemain était dimanche, nous avons été faire des essais de tir à Jaillon, ce qui a occupé une grande partie de notre journée: de 1 h à 6 h. tir. Nous avons rentré à la nuit.

Une grande quantité d’officiers s’étaient rendus sur les lieux pour visiter les effets du tir.

vendredi 11 septembre 2015

Samedi 11 Septembre 1915

Le lendemain, samedi, j’ai conduit mon cheval à la visite, parce qu’il avait reçu un coup de pied au genou. Le vétérinaire m’a envoyé le baigner dans la Moselle. Le tantôt, revue de paquetage. Le soir, j’ai fait un tour dans le pays.

jeudi 10 septembre 2015

Carnet 1, pages 22 et 23


Vendredi 10 Septembre 1915

Le lendemain, j'avais un peu la tête de bois. Je suis allée me débarbouiller au canal pour remettre les idées. Et, ensuite, j'ai soigné le cheval. Le tantôt, pensage, abreuvoir,  le moins de travail. Le soir, je suis aller avec 4 camarades au Salut où nous avons été bien reçus par Mr le Curé qui nous a donné, à chacun un cahier de cantiques. Ensuite, nous avons rentré nous couchés.

mercredi 9 septembre 2015

Jeudi 9 Septembre 1915

Le lendemain, j’ai commencé par faire mon sac, le porter sur la galerie, enfin, on s’est préparé à partir et on a mangé la soupe de bonheur, car on devait quitté le pays à 11 heures. Tout fut vite préparé. Et à 11 heures, nous quittions Jaillon pour aller à Villier St Etienne, où nous avons arrivé deux heures après.

Villier est un joli petit pays, de quelques centaines d’habitants, situé sur le bord d’une vallée dans laquelle on voit le canal, la Moselle et le chemin de fer. Le chemin pour descendre dans cette vallée est sinueux, car le versant est trop rapide. Dans ce pays, il y a le 39 qui a logé avec nous.

J’ai commencé à soigné le cheval de mon Mal des logis (pensage, manger et boire). On nous a fait faire nos sacs réglementaires, tout en arrivant, et faire les galeries car on s’attendait à partir dans la nuit.

Le soir, nous avons un peu fait la bombe. J’ai causé avec le patron de la maison qui avait soi disant passé à Vaux, Rivières. Et un journalier qui avait travaillé à Villegusien, Heuilley-Cotton.

mardi 8 septembre 2015

Mercredi 8 Septembre 1915

Le lendemain, nous avons mi en batterie  dehors du pays, sur une petite plaine en friche. De là on apperçoit Toul à 11 km. Nous avons nettoyé les pièces et pointé dans la direction de Toul, pour tirer sur des fils barbelés. A 12 heures, ouverture du feu, jusqu’à la soupe du soir, nous avons tirés environ 200 coups par pièce. Après la soupe, nous avons appris que nous allions quitter le pays pour aller à un autre, voisin. Le soir, on s’est assez bien amusé avec notre brigadier. La nuit fut tranquile.

lundi 7 septembre 2015

Mardi 7 Septembre 1915

Mardi, j’étais de corvée au parc, pour la vérification du matériel de la pièce. Le soir, ai été à Marbache, en corvée, chercher des obus, en passant par la grande route de Toul à Dieulouard, jusqu’à la ferme des Quatre Vents,  ensuite, sur la droite la route de Nancy, en passant par Seiseray Marbache (en tout 12 kilomètres, de 12 h à 8 h du soir). Cela était une balade pour voir le pays. La nuit fut tranquille.

dimanche 6 septembre 2015

Carnet 1, pages 20 et 21


Lundi 6 Septembre 1915

Le lendemain matin, j’ai fait du pensage au cheval du logis Tardieu. Le tantôt, j’ai été lavé au ruisseau treillis et flanelle. En rentrant, je suis passé de la 2e  à la 3e pièce. Alors, le reste de la soirée, j’ai déménagé et  j’ai mangé à la nouvelle pièce. Le soir, je suis allé au consert fait par le 12e et un bataillon du 253, dans une grange, en bas du pays.

samedi 5 septembre 2015

Dimanche 5 Septembre 1915

Et le lendemain, nous avons continué notre service qui s'est assez bien passé et par un beau temps. Le soir, j'ai fait le tour du pays, ce qui n'est pas très conséquent et ce que l'on peut faire en cinq minutes.

Cette nuit-là, j'ai très bien dormi, car les veilles, cela ne m'était pas arrivé.

vendredi 4 septembre 2015

Carnet 1, pages 18 et 19


Samedi 4 Septembre 1915

Nous avons quitté ce pays à une heure du matin pour aller à Aingerey, où nous avons arrivé à 8 heures du matin. Nous avons passé dans plusieurs villages mais comme il faisait nuit, je n’ai pas vu grand chose. Tout ce pays est montagneux et tout le temps du trajet, nous avons eu la pluie. Ce jour-là, j’ai étrenné ma veste de cuir. Nous sommes passés à: Gézoncourt, Griscourt, Villers en Haye, Saizerais, Liverdun, Aingerey.

En arrivant, nous avons fermé le parc entre le chemin de fer et la Moselle et, nous avons laissé là nos chevaux, car il n’y avait pas de place dans le pays. Nous avons ensuite mangé dans une grange.

Le tantôt, nous avons reçu ordre de partir; aussitôt, la distribution des vivres, notre cuisinier s’est dépêché de nous faire à manger, avant de partir  (2e pièce). Nous avons attelé à 6 heures et parti pour Jaillon qui se trouve à quelques Kilomètres, et, comme il n’y avait pas de pont sur la Moselle qui est trop encaissée à cet endroit, nous avons fait dix huit kilomètres par la pluie et, nous avons passé à: Fontenoy sur Moselle, Villey St Etienne, Jaillon.

En arrivant, nous avons conduit nos voitures dans un verger au bout du pays. Ensuite, nous avons porté nos sacs au cantonnement. Notre cuisinier nous a fait le thé pour nous réchauffer. Comme nous n’avons guère mangé, nous avons touché une boite de sardine pour deux, et un quart de vin.

Beaucoup de mes camarades étaient mouillés jusqu’à la peau et durent se changer. Moi, je n’étais pas mouillé du tout, étant sur l’avant train avec le cuisinier, nous étions couvert avec une toile de tente qui nous venait jusque sous le bras, et nous avions mis une capote sur nos têtes.

Durant notre voyage, un boulon des branches de suport ayant cassé, nous a causé dix minutes de retard, que nous avons ratrapé au trot. Le petit pays de Jaillon est situé à 11 km de Toul. Après avoir mangé à 9 heures du soir, j’ai appris que les 3 premières pièces fournissaient chacune un homme de garde et que je prenait pour la 2e pièce. Comme nous étions fatigués, tout trois, nous nous sommes couchés dans un fourgon.

jeudi 3 septembre 2015

Carnet 1, pages 16 et 17


Vendredi 3 Septembre 1915

Le lendemain, ayant appris que nous devions partir dans la soirée, nous avons fait nos paquetages.

Ce jour-là, pas de ravitaillement, un ordre ayant été mal donné, on nous attendais pour mangé à 10 heures du matin et nous ne devions partir que le soir. C’est la 22e batterie qui nous a prêté le nécessaire, et le soir, nous avons fait demander à manger, pour rendre ce que l’on nous avait prêté.

Le soir  nous avons quitté la position à 8 heures du soir. Après avoir attaché nos sacs à un avant train qui n’était pas de notre pièce et, où il n’y avait pas de galerie, nous avons parti à pied, près des voitures, par un chemin où nous avions de la boue jusqu’au genoux. Comme cela, près de 3 kilomètres, le long des bois. Ensuite, nous avons suivi une route à travers bois, puis, un chemin à travers champs pour gagner le village de Jezaincourt, où nous avons retrouvé tout le reste du groupe qui était là depuis le matin.

Toutes ces opérations s’effectuèrent la nuit. En arrivant nous avons chercher à boire le jus et nous avons trouvé. Nous avons du aussi changer nos sacs de place, les porter sur un avant train de la 2e pièce.

mercredi 2 septembre 2015

Jeudi 2 Septembre 1915

Le lendemain, comme il pleuvait, on n’est pas sorti de bonne heure. Dans cette journée, nous n’avons presque rien fait comme travail car on avait quitter cette position pour aller au repos.

Ce jour-là, le ravitaillement, ayant été mal fait, nous avons mangé du singe. Dans la nuit, j’étais de faction de minuit à une heure. En ce moment, le 9 d’artillerie nous a ramené 3 caissons vide venant de notre ancienne position et ils devaient remmener trois des caissons, mais ils n’en avait pas l’ordre.

Toute la nuit, il a plut et nous avons été obligé de mettre nos toile de tente en guise de plafond et de recueillir l’eau dans nos gamelles.

mardi 1 septembre 2015

Carnet 1, pages 14 et 15


Mercredi 1er Septembre 1915

Le lendemain, on nous a emmenés pour préparer l’abrit de notre capitaine qui se trouvait dans le bois, mettre de la terre et des tôles. Les abrits qui se trouvaient déjà construits par le 9e, furent vite remis en état et ils étaient faits proprement et ressemblaient à des maisons de plaisirs tout en se parrant des obus de petit calibre.

Ensuite, nous avons revenus à nos pièces pour continuer nos abrits qui étaient à demi construits mais qui n’avaient rien de solide, et comme on savait que l’on ne devait pas rester longtemps là, on avait pas le courage de travailler.



Dans notre nouvel appartement, nous avons trouvé quantité de tabac et de linge sale. Le soir,  j’ai reçu lettre de Paris et de Coupet.

Cette nouvelle position n’était pas connue des boches et à 3mètres, aussi on y était tranquile et on entendait pas comme à notre ancienne position les obus et les balles. Aussi avant de se coucher Levannier nous a joué quelques morceaux et Garnier nous a chanté une chanson qui nous a amusé et pour avoir plus de grâce il était monté sur un de nos abrits. Il y en a même qui ont dansé dans les champs voisins, mais depuis que l’on y passe, ils sont tassés et à peu près uni. Le soir, à environ neuf  heures ½, un avant train et trois attelage du 9e d’artillerie sont venu chercher un caisson de munition.

Là, j’ai vu quelquechose que je me rappelerai longtemps: le caisson rempli d’obus était légèrement enterré et avait sa flèche abatue, un des conducteur attelle ses chevaux par derrière le caisson. Après une brusque secousse, le caisson sorti mais les patins posant à terre, avec le brusque mouvement, firent que le caisson s’abatti sur les chevaux, qui, heureusement n’eurent pas de mal et pour les détteler on fut obliger de démonter complètement les bricoles après quoi, on a pu relever le caisson à la main et comme il y avait une porte qui était ouverte, en soulevant le caisson, tout les obus sont tombés, et, c’est une chance qu’il n’y eu pas d’accident.

Dans la nuit, je n’ai pas pris de garde.