mardi 1 septembre 2015

Mercredi 1er Septembre 1915

Le lendemain, on nous a emmenés pour préparer l’abrit de notre capitaine qui se trouvait dans le bois, mettre de la terre et des tôles. Les abrits qui se trouvaient déjà construits par le 9e, furent vite remis en état et ils étaient faits proprement et ressemblaient à des maisons de plaisirs tout en se parrant des obus de petit calibre.

Ensuite, nous avons revenus à nos pièces pour continuer nos abrits qui étaient à demi construits mais qui n’avaient rien de solide, et comme on savait que l’on ne devait pas rester longtemps là, on avait pas le courage de travailler.



Dans notre nouvel appartement, nous avons trouvé quantité de tabac et de linge sale. Le soir,  j’ai reçu lettre de Paris et de Coupet.

Cette nouvelle position n’était pas connue des boches et à 3mètres, aussi on y était tranquile et on entendait pas comme à notre ancienne position les obus et les balles. Aussi avant de se coucher Levannier nous a joué quelques morceaux et Garnier nous a chanté une chanson qui nous a amusé et pour avoir plus de grâce il était monté sur un de nos abrits. Il y en a même qui ont dansé dans les champs voisins, mais depuis que l’on y passe, ils sont tassés et à peu près uni. Le soir, à environ neuf  heures ½, un avant train et trois attelage du 9e d’artillerie sont venu chercher un caisson de munition.

Là, j’ai vu quelquechose que je me rappelerai longtemps: le caisson rempli d’obus était légèrement enterré et avait sa flèche abatue, un des conducteur attelle ses chevaux par derrière le caisson. Après une brusque secousse, le caisson sorti mais les patins posant à terre, avec le brusque mouvement, firent que le caisson s’abatti sur les chevaux, qui, heureusement n’eurent pas de mal et pour les détteler on fut obliger de démonter complètement les bricoles après quoi, on a pu relever le caisson à la main et comme il y avait une porte qui était ouverte, en soulevant le caisson, tout les obus sont tombés, et, c’est une chance qu’il n’y eu pas d’accident.

Dans la nuit, je n’ai pas pris de garde.

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