samedi 31 octobre 2015

Dimanche 31 Octobre 1915

Passégué ayant quitté sa place, j’ai pu faire mon lit, comme il avait été décidé.

vendredi 30 octobre 2015

Samedi 30 Octobre 1915

Muré le haut de la cheminée. Beau temps.

Les boches ont tiré sur la Folie,  4 obus de 150, sans dégats.

jeudi 29 octobre 2015

Vendredi 29 Octobre 1915

Percé la cheminée de l’abrit. Temps brumeux. Bombardements de Montauville par les boches,  6 obus.

mercredi 28 octobre 2015

Jeudi 28 Octobre 1915

Passégué, m’ayant donné une lampe électrique à laquelle il manque une ampoule et une pile, j’ai acheté le nécessaire à Pont pour 0.75 et 1.25, en tout 2 cent. Le soir, commencé de percer la cheminée dans l’abrit.

mardi 27 octobre 2015

Mercredi 27 Octobre 1915

Trouvé à Vide Bouteille, une botte de paille de seigle avec laquelle j’ai fait un paillasson. Rien à signaler.

lundi 26 octobre 2015

dimanche 25 octobre 2015

samedi 24 octobre 2015

Dimanche 24 Octobre 1915

Les boches ont bombardé Montauville, le soir, à la nuit et à deux reprises.

jeudi 22 octobre 2015

Carnet 1, pages 34 à 37



Vendredi 22 Octobre 1915

Journée calme. L’après-midi beau temps. Continué nos travaux. Photographié sur la cabane.

Pour pointer contre avion il y a plusieurs moyens:
-1er  Par le collimateur, c’est-à-dire de faire passer la ligne verticale sur l’aéro avec une dérive assez forte suivant la direction et la vitesse de l’appareil et un angle de site assez fort, suivant que l’avion est plus ou moins loin.
- 2e  Avec la table de tir sur laquelle il  y a plusieurs cercles qui sont à une certaine distance les uns des autres, ce qui correspond avec les kilomètres. Sur un pivot, au milieu de cette table est placé un appareil mobile auquel est fixé un viseur. En suivant l’aéro avec le viseur, on fait pivoter l’appareil, ce qui indique un certain chiffre au grand cercle de la table.

De même que cet appareil, la pièce est posée sur un pivot autour duquel est un cercle gradué, la même chose que le cercle de la table, de sorte qu’en donnant le chiffre de la division de la table, le pointeur amène la lunette de crosse au chiffre donné en ajoutant 2 ou 10 ou 15, selon la vitesse de l’avion et commande feu aussitôt prêt. Cela en direction.

Il faut, aussi pour le tireur,  une distance qui est ordinairement 5500, la plus grande que l’on puisse donner. Il faut donner, en plus, des degrés suivant la trajectoire, mais cela se règle pendant le tir.

Le tir se fait plus facilement quand on sait, par téléphone que l’on tire court ou long, haut ou bas, et cela provient d’un autre poste sur la droite ou sur la gauche, de même que nous, nous pouvons le dire à ces positions. Nous recevons, aussi, des recoupements de ces positions, de même que nous leur en donnons.

Tout cela par téléphone.


Par exemple de Mousson, centre d’un cercle, on aperçoit un avion dans la direction 210,  Nous téléphone: un avion en direction vers 210.

Recevant cet ordre, nous regardons aussitôt la table qui est orientée, un petit cercle divisé la même chose que le grand. Du centre de ce cercle, nous amenons avec une règle, en la faisant passer par le chiffre donné: 210

Comme cela, nous avons la direction de l’avion. En visant avec notre appareil, notre ligne et celle de Mousson se rencontrent, ce qui nous donne un angle, nous voyons à quelle distance est l’avion.


Pour la hauteur, sur le même appareil, on a, par exemple, la flèche sur 5000, ce qui rapproche la ligne verticale n°1, qui est numérotée avec la ligne horizontale et le viseur qui est oblique.

Cela forme un triangle qui donne le degré et la hauteur, suivant que l’oblique est plus ou moins prononcée.

mercredi 21 octobre 2015

Jeudi 21 Octobre 1915

Journée calme. Fait un coupe papier. Le soir les boches ont bombardé les environs. Rien d’autre à signaler. Pluit dans la nuit.

[j'ai 20 ans aujourd'hui]

mardi 20 octobre 2015

Mercredi 20 Octobre 1915

Continué les  travaux. Récolté patates et pommes. Trouvé deux ceintures 1.77 et 1.105 et  fusées aluminium.


lundi 19 octobre 2015

Mardi 19 Octobre 1915

Journée calme  continué les travaux. Avec Levanier, récolté un sac de pommes.

dimanche 18 octobre 2015

Lundi 18 Octobre 1915

Journée calme sans tirer. Temps couvert. Trouver trois petits chats et  les élevés à partir de ce jour. Continué les travaux.

samedi 17 octobre 2015

Dimanche 17 Octobre 1915

Beau temps. Journée calme. Travaillé aux baraques et défilé la table de tir. Le tantôt, écriture.

vendredi 16 octobre 2015

Samedi 16 Octobre 1915

De bonne heure, un avion boche est venu survoler nos lignes. Nous lui avons envoyé toutes nos munitions en l’espace d’une demi-heure. Et nous avons eu recourt à nos mousqueton, puis à huit obus venant du bois Mugnier. Ensuite, nous avons pu le regarder planer au dessus de nous, sans pouvoir tirer dessus. Le reste de la journée fut calme. On nous a amené deux caissons de ravitaillement. Reçu  5 F  de Marie Bonnan.

jeudi 15 octobre 2015

Vendredi 15 Octobre 1915

Beau temps, beaucoup de visiteurs. Nous avons rester, le soir, avec quatre obus. Un caisson nous est arrivé à huit heures du soir.

mercredi 14 octobre 2015

Jeudi 14 Octobre 1915

Continuation  des travaux de terrassement pour les baraques. Temps pluvieux.

Nous avons reçu des casques.


mardi 13 octobre 2015

Carnet 1, pages 32 et 33


Mercredi 13 Octobre 1915

Pluie,  temps calme.

A partir de ce jour, la manière de pointee fut changée (voir l’explication plus loin [22 Octobre]). Moi, je fut nommé viseur.

lundi 12 octobre 2015

Mardi 12 Octobre 1915

Pluie. Journée tranquille. Ce jour, nous avons reçu, de St Etienne, un savon contre les totos, car nous avions demandé des hamacs pour Mr Schwob, 2 pour 3 pièces 23 B au 22 ar.. Le matin, nous avions reçu une collection Miroiret Vos Loisirsoffert par le petit Parisien. Reçu 5 c. du cabot.

dimanche 11 octobre 2015

Lundi 11 Octobre 1915

Nous avons appris que les officiers qui étaient dans l'Albatros étaient déchiquetés. En tombant, l'appareil c'est écrasé sur le sol et il ne restait qu'un monceau de débris. Le reste de la journée fut assez calme et le soir, il a plu.

samedi 10 octobre 2015

Dimanche 10 Octobre 1915

Le dimanche, arraché des pommes de terre avec Levanier. Reporté les chats à leur mère parce qu’ils ne voulaient pas boire.

Le tantôt, plusieurs avions boches sont venus survoler nos lignes. Un, entre autre, aurait réussi à passer derrière la côte de Mousson, et, survolant Pont à Mousson, Blénod. Lorsque, subitement, un de nos avions, du type Nieuport, arrivant à toute vitesse, le mitraillant à sa droite puis par en dessous. Un brusque virage lui barrant la fuite,  le mitraillant à gauche. L’Albatros blessé, esseilla d’atterrir en planant, mais, il dessendi verticalement ce briser dans la forêt de Puvenelle. Et notre Nieuport, comme un rapace qui cherche sa proie, vint planer sur les ruines de son ennemi. Le combat ne dura que cinq minutes. Beaucoup de cris de joie s’élevaient de tous cotés.


Ce jour, il faisait beau, nous avons tirés sur 7 avions, en tout  une centaine d’obus.

vendredi 9 octobre 2015

Samedi 9 Octobre 1915

Le samedi été avec Levanier. Trouvé quatre petits chats au bistrot  Netoyer le chemin de roulement.

jeudi 8 octobre 2015

Vendredi 8 Octobre 1915

Le coiffeur est venu me couper les cheveux. Arracher des pommes. 

Eté faire un tour à Vide Bouteille. Maison abandonnée. Trouvé 1 – 0,50, 0,50, 0,50, 0,25.

mercredi 7 octobre 2015

Jeudi 7 Octobre 1915

Le jeudi 4 heures de travail. Journée calme. Ce jour, Aillot et Tirouin sont venu pour nous renforcer. Le matin, nous avons été aux pomme de terre avec Levanier.

Photographié à la pièce.

mardi 6 octobre 2015

lundi 5 octobre 2015

Mardi 5 Octobre 1915

Le mardi, 2 heures de travail pour faire un abri. Rien à signaler, journée calme.

dimanche 4 octobre 2015

Carnet 1, pages 30 et 31


Lundi 4 Octobre 1915

Le lundi, repos. Comme nous n’étions pas  pressés, on s’est  reposé.

Comme d’habitude, nous avons eu plusieurs visiteurs qui se sont fait accueillir à double coup, car ce jour, nous avions deux pièces au lieu d’une.

La Joconde a beaucoup tiré et s’est fait bombarder. Ecrit 6 lettres.

samedi 3 octobre 2015

Dimanche 3 Octobre 1915

Nous avons terminé cette pièce, ensuite, nous avons changé celle de gauche, c’est à dire,  nous avons remplacé l’ancienne pièce par une spéciale à frein renforcé.

Dans la nuit du 2 au 3, il y a eu déplacement du marquis, qui n’était autre qu’un dirigeable. Une mitrailleuse boche a été posée par le 346  pour tirer également contre avion près de la source du gros chêne.

Le soir, nous avions un obus à balle que nous ne pouvions pas déboucher, vu que la fusée était endomagée. Nous l’avons envoyé en guise de percutant dans la direction de Pagny.


vendredi 2 octobre 2015

Samedi 2 Octobre 1915

Le samedi, deux hommes et un brigadier  sont venu nous aider à monter notre 2e pièce. Nos repos sont suprimés.

Le soir, on nous a amené deux pièces. Nous avons installé celle de droite, et le lendemain

jeudi 1 octobre 2015

Vendredi 1er Octobre 1915

Je suis resté à la position et j’ai profité de cela pour lire, écrire et réparer mon lit.

Le soir, on nous a amené des matériaux pour installer une nouvelle pièce.

Le soir, nous avons trouvé un chat très propre qui a couché près de moi.

Ce jour, un avion boche a été visé de près, car on l’a apperçu qui descendait brusquement.