Né à Percey-le-Pautel (Haute-Marne, 52) le 21 octobre 1895, je suis le
fils de Nicolas Jean-Baptiste Chinardet et de Marie Anaïs Camus,
domiciliés à Vaux-sous-Aubigny (Haute-Marne).
Je ne suis pas
encore marié. Ca viendra plus tard, en 1925, lorsque j'épouse Angèle,
qui me donnera deux enfants : Louis (1926) et Jeanne Marie (1929). Je
suis menuisier.
Le 19 Décember 1914, je suis appelé sous les
drapeaux pour prendre part à la "campagne contre l'Allemagne" : ce qui
devriendra la Première Guerre Mondiale.
Destiné a l'artillerie, je suis desormais cannonier 2ème classe de la classe de 1915, matricule 621.
Mon livret militaire me décrit comme ayant les cheveux chatains, les
yeux bleus, le front "moyen fuyant", le nez "rectiligne gros" et le
visage rond. Je mesure 1m69.
Le livret indique aussi que je sais lire et écrire et que j'ai mon certificat d'études primaires. Je ne sais pas nager.
Mon
instruction militaire commence le 25 Décembre 1914 à la 64éme batterie
du 12ème Regiment d'Artillerie de Campagne, à Fontenay.
Bien que
mon instruction soit jugée "suffisante pour que l'homme soit mobilisable
le 1er Mai 1915", mon départ pour le front ne s'effectue que le 13
Août.
Le 14 Août, je commence a rédiger mes carnets de guerre.
Le
17 Août, j'arrive à Blénod-lès-Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle, 54)
où je suis versé à la 23ème batterie, qui est cantonnée dans une
briqueterie.
Le 20 Mars 1916, je passe à la 32ème batterie du
37ème RA. Cela ne dure que quelques mois, jusqu'en Juillet, où je
rejoins la 128ème section du 62ème RA.
Le 17 Juillet 1918, je
suis affecté à la 128ème section du 63ème RA, mais en Septembre, atteint
de "mauvais état général consécutif à une broncho-pneumonie grippale",
je suis déclaré comme ayant besoin de repos et je reste en convalescence
à Bouxières-les-Dames jusqu'au 20 Février 1919. Je suis démobilisé à
Metz le 13 Septembre 1919.
Le 29 Septembre 1938, je serai
"rappelé en éxécution de l'article 48 de la loi du 31 Mars 1928", et
renvoyé dans mes foyers le 8 Octobre 1938.
Après avoir été de
nouveau mobilisé le 14 Avril 1939, je suis rapelé à l'activité le 26
Août 1939, affecté à la 170ème batterie du 3ème Régiment d'Artillerie de Défense Contre Aéronefs, et "dirigé sur le dépot du 420 à Toul, le 18 Novembre 1939".
Je serai sous-Lieutenant commandant le
Corps de Sapeurs-Pompiers de la commune de Vaux-sous-Aubigny de 1928 à
la fin des années 50, où je serai remplacé par Louis. Je succédais moi-même à mon père.